SOLILOQUE CONVIVIAL
« Quand on aime, on ne compte pas.
Mais cela fait quand même du bien de se livrer à un petit bilan…
Sauf erreur, mon carnet électronique comporte 1257 adresses, et j’avoue que je ne pensais pas avoir autant de relations !
Côté Facebook, avec pour l’instant 2463 contacts dont le nombre va croissant, je totalise un potentiel de liens et d’échanges qui sont comme un matelas de convivialités au cœur duquel je sens combien que je ne suis pas n’importe qui.
Et tout ceci, en quelques clics !
Sur Copains d’avant, j’ai retrouvé une centaine de personnes qui sont passées dans les mêmes lycées que moi et qui m’ont sans doute connu, même si leurs noms ne me disent plus grand chose ; cela forme en tout cas une longue chaîne de chaleureuse camaraderie !
De sorte que, d’un simple point de vue affectif, je suis en passe de recevoir d’énormes retours sur investissement sans même avoir pris la peine d’investir !!!
Et je devrais ajouter à ces sommes les divers réseaux auxquels j’appartiens, ces milliers de listes d’adresses de gens pour qui je compte, et qui m’envoient de fantastiques diaporamas où nous nous invitons les uns les autres à méditer sur la beauté de notre planète ou sur la fragilité du bonheur, non sans partager les nobles combats de la démocratie contre les barbaries inhumaines d’aujourd’hui, islamiques, afro-asiatiques ou sud-américaines.
C’est cela, la fraternité.
L’autre soir, en contemplant sur Google d’extraordinaires photos du Carnaval de Rio, j’avais l’impression d’y être, et le monde entier dansait avec moi !
En un mot, je suis comme un financier de l’âme qui serait traversé en temps réel, d’un cash flow sans fin de sympathies spirituelles et désintéressées.
Certes, il m’arrive d’être traversé par l’illusion que tout ce trésor d’humanité puisse se dissiper d’un coup, par exemple lorsque, soudain, je suis déconnecté – pour des raisons d’ailleurs purement techniques.
Mais je reviens vite à la réalité, qui seule fonde nos certitudes.
De sorte qu’en mon âme et conscience, je puis me dire et répéter sans trêve que je suis, en vérité, en vérité, l’un des rares humains à disposer d’un tel Capital d’Amour sur cette Terre ! »
Le Songeur (18-12-2025)
(Jeudi du Songeur précédent (383) : « L’ASCENSEUR SOCIAL » )
