AFBH-Éditions de Beaugies 
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Les Jeudis du Songeur (275)

PIERRE ET MOI, HISTOIRE D’UNE AMITIÉ

Pierre et moi, nous étions amis, et souvent, nous avons parlé de Dieu.

J’ai appris le décès de Pierre il y a près d’un mois (24 octobre 2021), d’une longue maladie.

Le décès d’un véritable ami, un alter ego dit-on si justement, a toujours partiellement quelque chose d’un décès personnel.

Ce que j’éprouve est forcément banal est pourtant quasi indicible.

Pierre était passionné de films et de chansons, notamment des années 1950-1965. Si je voulais faire sentir mon émotion en des termes qui lui seraient sensibles, je me référerais à deux d’entre elles qu’il dut forcément apprécier en son temps : « Fernand », de Jacques Brel, avec son atmosphère glaciale, qui dit la sidération stupide du choc qu’on reçoit au rappel de notre condition mortelle (« Dire que Fernand est mort ! Dire qu’il est mort, Fernand », 1965) ; et, chantée par Gilbert Bécaud en 1953 : C’était mon copain, c’était mon ami » (texte de Louis Amade) : quand je l’entends dire « Il était plus que lui /Il était un peu moi … Nous avions le même âge, et nous étions heureux », ces paroles me concernent de plein fouet, même si les circonstances qu’elles évoquent diffèrent.

Car il se trouve que Pierre avait exactement le même âge que moi : nous sommes nés le même jour, le 30 septembre 1940, dans le Nord de la France. Moi, c’était à 5 heures du matin, lui quelques heures avant ou après, on ne l’a jamais su.

Cette circonstance eût paru sociologiquement banale si nous nous étions retrouvés, à 19-20 ans, étudiants d’une même école avec ceux de notre génération. Mais tel ne fut pas le cas : c’est à l’âge de 24 ans chacun, fin 1964, que nous nous sommes trouvés à la Sorbonne, à la suite d’itinéraires peu conformes et proprement « aberrants ». Pierre, qui eut une jeunesse difficile avec une scolarité chaotique, avait dès le bac opté pour le service militaire (deux longues années et plus), puis, au retour, entrepris une licence de lettres (pour se faire cinéaste, enseignant ou animateur culturel). De mon côté, diplômé d’HEC en juin 64, mais opérant une reconversion atypique pour devenir « prof de français », je me retrouvais inscrit avec lui en licence, au « Certificat de littérature française » le premier des quatre certificats exigés alors pour enseigner les lettres. Si nous avions chacun choisi librement la nature de notre avenir, c’est bien le hasard, et lui seul, qui allait faire de nous des « compagnons » de route.

Encore fallait-il une circonstance supplémentaire pour que nous nous reconnaissions comme tels. Pierre s’interrogeait sur le catholicisme (rigide) de son éducation et se posait la question de la foi. Moi, j’étais un « chrétien ouvert aux autres », poussé à transmettre les vérités dont je vivais, suite à mon adhésion à la Communauté d’HEC1. Aussi fréquentais-je le « Centre Richelieu », lieu de réunion des « étudiants catho » de la Sorbonne, qui proposaient parfois des débats ouverts à tous. Ce qui fut le cas au sujet du film de Pasolini L’Évangile selon Matthieu (projeté en avant-première), qui présida à notre rencontre le 16-12-64, laquelle nous parut plus ou moins « providentielle », comme il me l’écrivait en 2013 : « C'est lors d'une rencontre avec les étudiants catholiques, dans les sous-sols de Notre Dame, que nous avons découvert que nous étions inscrits aux mêmes certificats, que nous étions nés le même jour, la même année. Il faisait froid, tu portais un pardessus marron et nous avons beaucoup parlé. La même curiosité existentielle nous avait réunis, sans doute plus militante chez toi et plus désespérée chez moi. Il y avait dans cette rencontre quelque chose d'étonnant. Un hasard qui n'était pas sans signification. »

À vrai dire, combien d’aléas convergents n’avait-il pas fallu pour nous conduire à cette étrange jonction, pour y parler de ce Dieu que Pierre cherchait et que je professais, et constater que, concrètement, nos existences se trouvaient l’une et l’autre axées sur un même projet, nous inclinant à nous appuyer l’un sur l’autre pour l’accomplir.

Même emploi de notre temps, mêmes programmes, des résidences proches (j’étais « pion » à l’Institution Frilley, lui habitait rue Monceau) : tout facilitait nos échanges. Sa quête de la foi m’apparaissait même plus authentique que ma certitude de l’avoir trouvée. Nous débattions, et nous nous aidions : il m’emmenait parfois en moto au « quartier latin », notamment quand ma mobylette tombait en panne. À la moindre occasion (thèmes littéraires, actualités) chacun réagissait, progressant dans la connaissance de soi par l’autre. Ouvert à tout, il me recevait ; bienveillant, je l’écoutais m’expliquer les difficultés issues de son enfance2. Je fus pour lui un condisciple-repère l’aidant à « exister », autant que notre échange se révéla constitutif de ma personne, raison pour laquelle je ne puis parler de lui sans parler de moi, ce dont je vous prie de bien vouloir m’excuser. Souvent, je me demandais si, en tant que chrétien, j’étais digne de la confiance qu’il plaçait en moi. Je relis dans mon journal de l’époque : « J’ai la chance d’avoir Pierre pour ami ». Ainsi la destinée fit-elle que, notre solidarité de fait se mue en amitié de (grand) choix, au fil des trois années intenses 65-66-67.

Bien sûr, disant cela, je rêve un peu cette amitié en me la rappelant. Mais enfin, mon cahier de bord mentionnait nos nombreuses rencontres, et ses propres souvenirs confirmaient. Voici des faits :

En 1965, bien que j’aie un programme chargé (stage à EDF en été, incorporation militaire au Mont Valérien en nov.-décembre, d’où je sortirai par chance « réformé ») notre relation se noue et s’approfondit ; en 1966, nous achevons chacun à la Sorbonne nos deux derniers certificats (dont celui de « Lettres étrangères », espagnol pour moi et anglais pour lui). 1966 est aussi l’année de mon mariage, où il est présent, le 1er juillet, et où il m’aidera, en septembre, à retaper l’appartement que mon épouse et moi-même allons habiter, rue Olivier de Serres : il m’apprend en particulier à manier une perceuse…

1967 : c’est l’année où nous rédigeons chacun notre « mémoire » nommé alors « Diplôme d’études supérieures ». Pour arrondir mes fins de mois, j’obtiens un mi-temps de maître-auxiliaire (en français) à l’école Sainte Marie de Monceau (alors lycée privé sous contrat) non loin de chez lui. Proximité chanceuse, qui est encore un effet du hasard ! Ayant cours le matin, Pierre m’invitait souvent à déjeuner, puis nous rejoignions (en moto) la Sorbonne.

Septembre 1967 : La licence nous donne à l’un et l’autre le droit d’enseigner. J’ose alors m’inscrire à la préparation de l’agrégation 68. Pierre choisit une autre voie : partir enseigner à l’étranger, au lycée Descartes de Phnom-Penh. Comme il passera l’été 1968 à visiter le Liban, là où son père exerçait sa mission d’officier, nous ne nous reverrons qu’en septembre 1968.

Mais si nos itinéraires divergeaient, notre échange ne s’en nourrit que davantage. Ce fut le test : l’amitié profonde, la véritable, est celle qui dure par delà l’espace-temps où elle a pris naissance. Nous sommes restés branchés par courriers, (courriers difficiles à retrouver parfois3), puis retrouvés au cours des vacances d’été (1969-70-71). Nous évoquions notre tâche d’enseignants, qui n’était pas radicalement différente sous d’autres cieux, même dans un pays en crise.

1973 : Une longue lettre du 25 février me réjouit. Pierre avait le vif sentiment de s’être construit (ou reconstruit) en se donnant à son métier, au service d’un pays prometteur et d’un public étudiant aimant la culture. Il entretenait alors avec une ancienne et très brillante élève (fille d’un diplomate cambodgien, nommé alors en Afrique) un courrier également prometteur…

14 juin 1976 : Coup de tonnerre. Pierre m’apprend, après coup, de terribles difficultés qui l’ont terrassé. Il a fait, soudain, un burn out : « Brutalement, vers la fin de l’année 73, le ciel entier m’est tombé sur la tête » ! Je crois comprendre : exerçant pleinement son métier, à l’écoute de ses étudiants, Pierre se construisait ; il se construisait en enseignant, en éduquant, en contribuant (sciemment) à édifier le Cambodge. Et voici que le Cambodge s’écroulait, sombrant dans la guerre civile (qui aboutira vite à la tyrannie des Khmers rouges). Sans le vouloir, Pierre se trouvait lui-même déconstruit, en phase avec son pays d’adoption !

De son retour tragique en France, j’ignorais tout, je n’avais rien vu venir, trop pris sans doute par mes publications pour m’inquiéter de son silence. Seule « consolation », si j’ose dire, il avait été rejoint par son ex-étudiante devenue sa compagne, qui avait commencé une licence de Psycho qui devait durer encore deux ou trois ans…

Dans sa lettre où il désire me revoir pour me « serrer la main » (cette main que je n’avais pas tendue au moment où il l’eût fallu), Pierre m’apprend qu’il a en vain tenté de me joindre durant l’été 1975 sans oser insister (j’étais en vacances).

J’en éprouve un réel trouble. J’ai honte de n’avoir rien pressenti. On n’écoute jamais assez les moindres signaux du mal être d’autrui. Étais-je devenu trop plein de moi pour déceler la détresse inexprimable de l’ami ? « Je n’arrivais plus à te rejoindre, dit-il : peur, angoisse, dégoût de vivre ». Honte à moi (puni sans doute par l’insuccès des Mémoires d’un futur Président) !

C’est sa compagne qui, intelligemment, l’avait poussé à me recontacter, et il me confiait son espoir de « vivre de nouveau l’amitié d’il y a si longtemps ». Soit 7 ans plus tôt….

Très vite, notre entrevue eut lieu à Sèvres, avec son amie.

Cependant, on ne savait trop que penser de leur idylle : si cette jeune femme avait été amoureuse au point de le toucher, n’y avait-il pas eu aussi quelque faiblesse de sa part à lui céder ; c’était risqué, quoique humain : mais comment résister au charme d’une personne qui vous aime tel que vous voudriez être ?

1980 (environ) Les études de psycho terminées, deux ou trois ans plus tard, et Pierre stabilisé, nouveau départ ! Pressé de s’aventurer à l’étranger, le jeune couple se projeta au Chili (avec un fils). Je n’ai su exactement ni où ni quand et nous nous sommes une seconde fois « perdus de vue ».

Là-bas, je l’ai su bien après, Pierre vécut, avec elle, des expériences riches et mouvementées, notamment des temps forts « inoubliables » d’animation culturelle et théâtrale (montant et jouant, je crois, Le Roi se meurt de Ionesco). Malheureusement, l’expérience se solda par une douloureuse séparation, et c’est seul avec son fils (âgé de 7 ans) que Pierre devait revenir enseigner en France : « j’ai mis dix ans à m’en remettre et à comprendre » me confiait-il en 2013.

Mais déjà, les années 1980 passaient, et nos retraites se profilant, je pensais souvent à retrouver des traces de l’ami Pierre, sans savoir qu’il résidait non loin de nous, dans un rayon de cent kilomètres et que, sans désirer me revoir, il suivait attentivement ce que je devenais (à travers livres ou articles). J’eus vent, vers 1990 qu’il avait été un certain temps professeur à C.. Mais trop tard : il était finalement reparti en Polynésie. Puis j’ai encore ignoré qu'il était revenu de Tahiti 3 ans après (en 1995) pour achever sa carrière en métropole au même endroit.

J’ai fini par joindre Pierre au téléphone en 1999 : il était enfin libre, mais à nouveau en partance pour le Pacifique, sans pouvoir me préciser lui-même où il s’établirait.

Le savoir revenu à flot me rassura, même si j’eusse été heureux de pouvoir renouer. Je restais donc à l’affût et, sporadiquement, je m’informais.

J’appris enfin, peu après quoique dix ans plus tard (oh, l’accélération des Temps lorsqu’on est à la retraite !) qu’il résidait en nouvelle Calédonie où il s’était installé sur les rives d’un vaste Lagon (dans la commune du Mont Dore). Notre contact téléphonique fut un bonheur réciproque (le 5 juillet 2013). Il y avait trouvé la paix après avoir beaucoup voyagé. Avec à ses pieds la mer, à ses côtés une compagne aimante et fiable, et la présence de l’adorable fille qu’il avait d’elle, il vivait un réel bonheur dans une sorte de « paradis tropical », « au bout du monde » selon la formule consacrée.

Ce temps de retrouvailles (2013-2021) nous a permis de reprendre et poursuivre par courrier des échanges qui n’étaient pas devenues obsolètes. Pierre n’avait pas vraiment changé, toujours portant la même inquiétude métaphysique, toujours souffrant par empathie du tragique de la condition humaine, que confirme l’état catastrophique du monde contemporain. Nous avons continué de partager cela, il se mit à suivre mes chroniques qui souvent rejoignaient ses propres interrogations (et notamment mes mécréances d’homme de foi).

Pierre n’a jamais été davantage « au bout du monde » pour moi que je ne devais l’être pour lui. Je ne saurais vivre sa mort comme un enfouissement anonyme dans un ailleurs inconnu. Il n’y a plus de « bout du monde », m’écrivait-il. Cela n’a plus de sens dans un univers devenu médiatique. Il était branché sur toutes les radios françaises, dont Radio classique, et bien d’autres. Nous sommes tous des « bouts du monde » les uns pour les autres, en même temps que nous sommes tous également au cœur d’un même monde. Chacun est ainsi fondé à se croire centre de l’univers, parmi tant d’autres centres au sein d’un Univers dont la périphérie en expansion ne se trouve nulle part ?4 D’où l’on peut conclure que, si l’amitié entre deux êtres a un sens, c’est justement de fondre leurs deux centres en un seul cœur (au sens plus spirituel qu’affectif de ce mot)…

En me ressouvenant des nos années vécues en commun comme des longues décennies où nous nous étions « perdus de vue » mais pas de cœur, je prends conscience peu à peu du caractère paradoxal de notre amitié, en ce qu’elle reliait deux personnes aux natures profondément dissemblables. Car il est vrai que j’ai toujours été un paysan, un sédentaire qui laboure interminablement son champ borné aux quatre coins, comme Pierre eut l’âme d’un marin qui n’existe qu’en voyageant sans fin. Il fut nomade pendant 50 ans comme je suis demeuré laboureur. Et ce que je croyais découvrir en retournant ma terre, il le cherchait et trouvait en sillonnant les eaux, en bourlinguant de Cités en Cités, les unes phares du monde moderne comme les autres vestiges des civilisations du passé, toutes miroirs d’Humanité. Il en avait conscience : « Pourquoi part-on ? Qui cherche-t-on ? Que quitte-t-on ? Que va-t-on chercher ? Il n'y a pas de réponses ; les questions, on les traîne avec soi tout au long de l'existence […] Mémoire des hommes qui toujours nous renvoie notre image d'êtres merveilleux, créateurs, cruels, heureux ou malheureux, violents mais aussi généreux et compatissants. Où que l'on parte, c'est toujours l'être humain que l'on trouve, c'est-à-dire soi–même. »

Mais si, au départ, nous étions si différents par nature, nous avions en commun notre semblable culture, sans doute au sens précis du mot (études littéraires, éducation religieuse, tout ce qu’on nous avait « appris »), mais surtout peut-être au sens socioculturel, parce que issus de la même génération, pénétrés d’une même perception occidentale de l’Humanité d'après guerre, de l’inquiétude de ce que nous pourrions y vivre, d’un « progressisme » convenu visant à nous libérer du carcan des traditions, avec le vif sentiment de devoir être "responsables" de ce monde (–du « tiers-monde5 » et de l’avenir du monde-) dans lequel nous entrions, dans le sillage d’un Saint-Exupéry lumineux que nous lisions à l’époque6.

Comment alors ne se seraient pas liés d’amitié ces deux jeunes gens ralliant la Sorbonne pour acquérir la culture humaniste qui valait tant d’être transmise, pour "animer" (donner de l'âme) et ré-humaniser sans cesse la société dite civilisée, en phase avec tout ce qui évoluait et se créait autour de nous, réceptifs et réactifs face aux apports de la "modernité", sensibles aux impératifs de l’époque, que traduisaient aussi les musiques, les chansons et les films de la décennie, 1950-1965 ? Voilà pourquoi nos échanges furent intenses et nos problématiques communes, ce que comprendront sans peine ceux de ma génération qui me lisent aujourd’hui.

Dire que Pierre est mort ! Bien sûr, nous eûmes le bonheur, depuis huit ans, de nous retrouver inchangés, et plus que jamais soucieux d’un monde toujours aussi tragique. Mais comme je demeure inconsolé de tout ce que nous aurions encore pu nous dire et redire ! Moi avec mon lyrisme nostalgisant, lui à sa manière sobre et factuelle… Mais, Stop ! Je crois l’entendre me conseiller de partager son silence. Time ! L’heure est venue. Salut, Bruno.

Le Songeur  (18-11-2021)


1 C’est à HEC en effet que, jeune homme catho-sociologique, j’ai vraiment compris et vécu mon propre christianisme, à la fois communautaire et missionnaire. Voir le fascicule À l’Écoute de saint Jean, écrit par notre aumônier, et réédité en 2020 aux Éditions de Beaugies.

2 Pierre n’a pas connu son père, officier fauché par l’ennemi en juin ou juillet 1940 : sa mère n’apprendra son décès que quatre mois plus tard, après la naissance du petit dernier. L’éducation qu’il reçut par la suite tendait à faire de lui, comme de son frère, des clones du Père disparu. Aussi se disait-il « né de la vie et de la mort », ce qui laisse des traces. Il choisit en particulier, pour objet d’étude de son DES, l’autobiographie de Jules Vallès, procès d’une éducation mortifère…

3 Pour qui recherche la mémoire précise du passé, le Courriel (que certains nomment « mail ») a l’avantage de fournir à la fois l’envoi et la réponse de ce qu’on écrit : je regrette souvent cette pratique qu’ont certains de supprimer, en bas de leur réponse, le texte de la missive qui leur a été adressée. Mieux vaut l’éviter pour pallier notre absence de repères, et les failles de nos mémoires vieillissantes.

4 J’ose transposer ici ce que Pascal écrit de l’Univers et de tout ce qui s’y trouve et gravite : « C’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. » (Disproportion de l’homme, Pensée 72) Nous sommes bien tous des bouts du monde qui se prennent pour des centres du monde…

5 Impératif qui se manifeste paradoxalement dans la chanson sarcastique, à la bonne-mauvaise conscience assumée, de Jacques Dutronc, « Et moi et moi, et moi » que Pierre aimait à citer (« Sept cents millions de chinois, et moi, et moi » etc.) : cf https://www.youtube.com/watch?v=grn7SMp_EDs et aussi, avec paroles incrustées : https://www.youtube.com/watch?v=c8vE0gruu3I

6 « Être homme, c’est précisément être responsable, C'est connaître la honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde. » (Terre des hommes, 1939) Sujet de dissertation qu’on nous donnait en 1956, et que j’osai soumettre à mes élèves en 1968…



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