AFBH-Éditions de Beaugies 
AFBH

Les Jeudis du Songeur (314)

SEPT OUBLIETTES RETROUVÉES

*

Sous les ponts du Temps

Coiffant le lit de la Seine

Coulent nos amours d’antan

Comme le sang blessé d’une veine

À quoi bon le souvenir

Des heures de plaisir

Aimons, aimons à tire d’aile

Comme les hirondelles,

C’est toujours d’elles que renaît le Printemps

Des amours d’antan

Veille à ce que ta mémoire vive

Ne se dessèche sur la rive

Vienne la paix du soir

Que bercent des Rumeurs

Les jours s'en vont sans Au revoir

Les jours s'enfuient je me meurs

(Apollinaire)

*

À perte d’infini s’étagent les nuages,

Moutonnés, floconneux, où s’enfouissent les yeux…

Dans les plis de la nuit s’endorment les plus sages,

Bercés dans l’édredon des ronflements de Dieu !

(Charles Péguy)

*

« Solution,

Dès demain ! »

Piège à con,

Clefs en main.

Vive la pub…

(Blaise Cendrars)

*

N’oublie pas, mon Elsa, n’oublie pas en ce jour

La joie qui devant nous éclaire le chemin,

Que tes doigts dans les miens nous unissent toujours,

Vois venir l’Espérance… Oublie ton popotin.

(Aragon)

*

Dans le verger de notre amour

Fleurissent mes pensées auprès de tes soucis

Tes soucis nés du labeur du jour

Et les pensées écloses du Rêve de mes nuits…

(Anna de Noailles)

*

Sous la clarté glaciale

D’une Lune d’hiver,

Montant du cimetière,

Une plainte s’exhale.

Et si c’était un râle ?

(Raymond Queneau)

*

Dans le brouillard d’une nuit

Un piano crie

Sa mélancolie

À Celle

Qui l’a fui !

Et ce piano

S’appelle

Bruno…

(Anonyme)

Le Poète facétieux  (15-12-2022)


Nota : ce ne sont pas rigoureusement des pastiches. Il écrit le poème, et puis il l'attribue, aléatoirement. On s'amuse de sa Muse…
Offrez donc pour Noël, autour de vous, Les Échos du Temps qui passe et qui revient !



(Jeudi du Songeur suivant (315) : «  » )

(Jeudi du Songeur précédent (313) : « OUBLIETTES RETROUVÉES » )