AFBH-Éditions de Beaugies 
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Les Jeudis du Songeur (293bis)

Le Grand Révélateur

Quand j’entends ces experts en diplomatie de guerre qui disent sur les plateaux TV qu’il faut ménager Poutine pour éviter le pire, ne surtout pas humilier la Bête qui a massacré des villes entières, offrir une « porte de sortie » à celui qui incarcère à tour de bras tous ses opposants, mon mauvais sang ne fait qu’un tour et j’entends clamer en mon for intérieur cette haute Voix de la Justice qu’on ne doit pas étouffer au fond de soi :

Mais si, il faut humilier Poutine ! Il faut lui faire boire jusqu’à la lie le calice sans fond du sang des foules qu’il a versé !

Il n’y a pas de raison que ce soit lui qui fasse le Mal et nos Jésus-Christ télégéniques qui l’expient sur écran !

Je veux pouvoir chausser mes galoches et d’un coup de talon bien envoyé, écraser le scorpion Poutine pour qu’éclate son venin, en suscitant la honte de ceux qui l’ont suivi !

Je voudrais le faire mourir d’empoisonnement lent pour qu’il mesure les souffrances insoutenables de toutes les victimes de sa connerie mortifère depuis 50 ans !

Je veux écraser moi-même sa tête d’œuf impeccable, en sentant craquer sous ma semelle les coquilles crâniennes dont le sang et la cervelle jaillissent sur l’asphalte !

Bien fait pour toi, Salaud de la pire espèce !

Je suis Charles Bronson le Justicier, lorsqu’il fait voir au sadique Henri Fonda agonisant, la liste de ses exactions oubliées, lequel meurt sans comprendre de la balle qui l’achève !

Je serai la Justice même qu’ignorent les brutes stupides, le Clint Eastwood capable de faire voir à Poutine sa vilenie de psychopathe qui croit à ses mensonges !

Je VEUX, non pas qu’il soit arrêté et pendu, mais qu’il soit ligoté et exposé sur un poteau au centre du village, où le public, moi-même et tous les gars du village, pourrons enfin lui cracher au visage et lui faire comprendre ce qu’il est, en lui ayant administré au préalable un poison propre à l’empêcher de fermer les yeux !

Je serai sans pitié ! Peut-être lui ferons-nous comprendre la haine qui est en lui en observant celle qu’il fait naître chez les autres !

Mais nous n’aurons alors que remporté la défaite, en nous faisant semblable à lui pour croire gagner sa guerre*…

Le Songeur  (293bis-03-2022)


* Dans La Ferme des animaux, Orwell prête à un militant chevronné, Sage l’Ancien, ce précepte salutaire : « Que ton combat ne te transforme pas en image de ton ennemi. »



(Jeudi du Songeur suivant (294) : « LA PRÉSENCE EST FRUIT DE L’ESPRIT » )

(Jeudi du Songeur précédent (292) : « LA FONTAINE, BAUDELAIRE, VERLAINE, et MOI » )